Pen en Toul

 

Présentation du site

Le site de Pen en Toul préserve depuis 1995 le plus grand marais de l'ouest du Golfe du Morbihan. Lieu d’échanges fertiles avec les eaux marines, c’est aussi une halte privilégiée pour les oiseaux migrateurs. Cet ancien bras de mer a été endigué au milieu du XIXème siècle, pour aménager des marais salants. Cette activité sera de courte durée, car en 1872, la saline est abandonnée. Pen en Toul connaît ensuite une succession de propriétaires et diverses tentatives d'exploitation (pisciculture, décharge d'ordures ménagères...). C’est même le théâtre des premiers essais de l’aviation. La protection du site s’est mise en place par l'acquisition progressive de terrains entre 1995 et 2000, par Bretagne Vivante, le Conservatoire du Littoral et un propriétaire privé.

Le site s’étend maintenant sur 42,20 ha. Le plan d'eau central, d'une superficie d'environ 15 ha, est l'intérêt majeur de Pen en Toul. Cette lagune côtière joue un rôle important de nurserie pour des poissons et l'accueil des oiseaux d'eau du Golfe du Morbihan.

Un sentier de découverte de 3,3 km, permet d'observer les oiseaux. Il permet également de découvrir des traces des activités passées. Le Douet de Locqueltas et ses deux fontaines ont été remarquablement restaurés. C'était l'un des quatre lavoirs de Larmor-Baden avant la mise en place du service des eaux. L'emplacement des anciens hangars de l'aérodrome est toujours visible.

 

La flore

La réserve comprend une dizaine d’hectares de prairies humides, fourrés et bosquets qui contribuent à la richesse de la réserve. Le marais de Pen en Toul s'insère dans un paysage au relief peu marqué. Les rares vues surélevées et les fenêtres ménagées dans la végétation permettent la découverte de ce plan d'eau d'une vingtaine d'hectares, frangé de roselières et d’un réseau de prairies humides caractérisées par une grande richesse floristique. Les bois, de pins maritimes au nord-est, de feuillus à l'ouest, dominent le relief. L'intérêt biologique et naturaliste du site réside principalement dans le plan d'eau, cette lagune saumâtre où se mélangent les eaux douces et marines. Ces eaux peu profondes sont favorables au développement de micro algues et d’une flore marine originale composée d’herbiers de zostères et de ruppies.

 

La vie aquatique

La faune aquatique du marais de Pen en Toul est caractérisée par un faible nombre d’espèces supportant les grandes variations de leurs conditions de vie. Il s’agit surtout d’annélides, de petits crustacés (crevettes), d’un petit escargot (hydrobie) et d’insectes (chironomes), présents en très grand nombre. Cette richesse en invertébrés est à la base du régime alimentaire de nombreux prédateurs, notamment des poissons et oiseaux. A ce jour, une quinzaine d'espèces de poissons a été identifiée, dont des espèces à valeur commerciale comme le bar ou la dorade royale. La plupart visite Pen en Toul de manière saisonnière, en été. Ce sont surtout des alevins ou des juvéniles. L'anguille est un hôte permanent de la lagune. Elle atteint des densités élevées dans les chenaux. Le marais de Pen en Toul constitue une réserve pour ce grand migrateur, qui subit toujours une forte pression de pêche et figure maintenant sur la liste rouge des espèces menacées de France.

 

Les oiseaux

Tout au long de l’année, le marais accueille de très nombreux hérons, aigrettes, canards, petits échassiers et sternes qui y trouvent repos ou nourriture. Au total, une quarantaine d’espèces fréquente régulièrement le site chaque année. La période la plus spectaculaire s'étend d'octobre à avril. Espèces visibles : grèbe castagneux, aigrette garzette, héron cendré, spatule blanche, tadorne de Belon, sarcelle d'hiver, avocette élégante, échasse blanche, barge à queue noire, chevaliers, sterne pierregarin, martin-pêcheur.

tadorneLes avocettes élégantes, les vanneaux huppés et les barges à queue noire sont généralement les plus abondants en hiver.  Les tadornes de Belon sont également des hôtes d’observation facile. En revanche, les canards, notamment la sarcelle d’hiver, sont souvent des visiteurs plus discrets, posés sur les îlots ou à la limite de la végétation. Les sternes pierregarin font leur nid sur le marais ou sur des pontons flottants. Les avocettes élégantes et parfois les échasses blanches construisent leur nid sur les îlots du marais pourvus d’une végétation rase.  

Tadorne

 

Papillons

Les prairies, bois et haies autour du marais abritent une grande richesse floristique et une diversité très élevée d'insectes, notamment de papillons. On note par exemple la présence de 42 espèces de papillons diurnes autour de Pen en Toul, dont tels que le semiargus, la grande tortue ou le grand mars changeant.

 

Liens

Association Bretagne vivante